Pêche, la crise était prévisible, sarko éteint un feu mais pas l'incendie
Les marins pêcheurs ont raison d'être en colère. Face à un gouvernement qui, de paquets fiscaux en franchises médicales, a amplement démontré sa volonté de prendre aux pauvres pour donner aux riches, l'action est nécessaire pour défendre l'outil de travail.
Les augmentations du prix du pétrole étaient prévisibles et il ne faut pas s'attendre à des baisses de coût. Mais force est de constater que depuis des années, les gouvernements n'ont pas anticipé, ni pour le coût du pétrole ni pour le reste.
L'UDB dénonce depuis des années l'absence de politique maritime en France. Il y a un an nous rappelions les conclusions d'un rapport sur la gestion par la France des fonds européens dédiés à la pêche. Rapport qui soulignait la sous utilisation des budgets disponibles depuis une quinzaine d'années, le blocage de nombreux projets du fait de l'absence de co-financements Etat. Ce même rapport déplorait le centralisme français, réticent à déléguer ses compétences, ainsi que les freins dans l'application des mesures dites d'intérêt collectif et de développement durable des zones côtières.
Par ailleurs, le programme de l'actuel gouvernement encourage la destruction des bateaux et ne prend que peu en compte le développement de la pêche artisanale et durable. A terme si nous laissons faire, que restera t-il en Bretagne ? Deux à trois grands ports de pêche… et ailleurs les bateaux de pêche qui n'auront pas été détruits orneront les ronds points ou serviront à promener les touristes…
Pour l'UDB, ce scénario n'est pas acceptable, la Bretagne a besoin des ses pêcheurs, la puissance publique doit les aider, tant à court terme car c'est vital… mais aussi à long terme en les accompagnant dans la nécessaire transition vers une pêche plus économe en énergie et plus durable en matière de gestion de la ressource.
Mona Bras, porte parole de l'UDB.